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Cécilia, une Américaine à l'ARH...

    Pourquoi « Interview plus » ? Loin de vouloir mettre en évidence un article comme les autres par un titre pompeux, donc prétentieux, nous souhaitons dans les lignes suivantes faire la connaissance d’une étudiante hors du commun par ses origines et son implication dans la vie de l’ARH. En effet, Cécilia Dean est plus qu’une élève étrangère accueillie durant toute une année scolaire par notre établissement, comme tant d’autres, pour permettre sa formation linguistique et son ouverture sur la culture européenne. Son sérieux, sa convivialité, sa participation active aux cours font de cette étudiante l’exemple même de tout ce qu’un échange linguistique a de positif pour l’invité comme pour l’école hôte. Et ceux qui en cherchent encore une preuve n’ont qu’à se souvenir de la participation de Cécilia à l’édition 2019 du Gala de l’Athénée au travers de saynètes et d’une séquence de doublage cinématographique co-organisée avec le Conservatoire de Huy. 

    Mais arrivés en fin d’année scolaire, connaissons-nous bien Cécilia ?

L’ARHumeur. - Bonjour Cécilia. Ta présence parmi nous depuis la rentrée scolaire 2018 prouve certainement que tu es une grande voyageuse…  Est-ce le cas?

Cécilia - Oh oui! J’ai 18 ans, mais déjà pas mal de kilomètres dans les jambes… Je suis née dans l’État de New York. Après quelques années passées dans le Maine, dans le nord-est des U.S.A., j’ai migré avec ma famille au Nouveau-Mexique, soit à plus de 4000 km de ma région natale. Et voici que je termine une année scolaire en Europe!   

L’ARH. - Cette séparation familiale de presque une année, la vis-tu bien?

C. - Je mentirais en disant oui à 100%. Bien entendu, dans la famille, c’est une habitude. Actuellement, mon grand frère fait des études supérieures au Danemark pour devenir informaticien. Et même si je me sens très bien dans la famille géniale qui m’accueille, je suis heureuse de profiter de Skype pour avoir des nouvelles de mon père avocat, ma mère qui fait des stages en thérapie musicale ou encore… mon chien, un croisé caniche-labrador.  

L’ARH. - Quels sont tes projets à ton retour?

C. - Me remettre à faire de longues randonnées, m’adonner à un loisir apprécié, le chant, ou simplement me ressourcer en famille. J’adore également écrire, faire du théâtre… Je serai bien occupée!

L’ARH. - Et pour tes projets professionnels?

C. - Mon souhait, c’est devenir ingénieur environnemental, car je suis passionnée par les problèmes climatiques et je veux participer aux recherches de solutions en ce sens. C’est pour cette raison que je vais rejoindre l’année prochaine l’université et qu’avant, je souhaitais poursuivre mon apprentissage du français en immersion, avec sa culture, son histoire… Pour moi, la Belgique était la terre toute trouvée!

L’ARH. - Comment s’est passée ton arrivée à l’ARH? As-tu été bien accueillie?

C. - Le premier jour, c’était le stress… Je ne connaissais ni les étudiants de ma classe, ni les habitudes de fonctionnement de l’école! Mais très vite j’ai découvert que ma classe était géniale et que mes professeurs étaient accueillants, même s’ils m’ont quelque peu angoissée quand ils m’ont demandé de me présenter en français devant les autres! Heureusement ce stress est très vite retombé! Mais le principal obstacle restait la langue. Malgré 4 ans d’étude du français, pas mal de difficultés se sont présentées, mais elles se résolvent progressivement. Je dois encore faire quelques progrès pour ma prononciation!   

L’ARH. - Notre école est-elle si différente de la tienne, aux USA?

C. - Ça dépend de ce qu’on compare… Ici comme chez moi,  il y a des élèves bavards, studieux, attentifs, distraits comme il y a des professeurs calmes, sévères, plus ou moins compréhensifs… Les règlements scolaires se ressemblent avec l’interdiction des trous trop voyants dans les jeans ou les chemises montrant les épaules, et les petites tensions perceptibles avec l’autorité! En ce qui concerne l’organisation des cours (année scolaire, semaine, journée, types de cours…), par contre, c’est souvent différent. Un exemple ? Nous ne devons pas choisir une option en début d’année, mais les cours que l’on veut suivre, en sachant que la semaine scolaire américaine se compose de 7 à 8 cours de cinq

heures chacun et que l’horaire chaque jour est identique. Il est ainsi conseillé de prendre une majorité de « cours sérieux » à commencer par les mathématiques avant de compléter par quelques formations qui le sont moins (théâtre, chorale…). J’ai aussi été frappée par le fait que les clubs de théâtre, sportifs et autres ont bien moins d’importance chez vous: aux USA, c‘est une fierté pour l’étudiant de défendre les couleurs de son établissement par le biais de la compétition sportive, par exemple. En résumé, je me suis vite adaptée à la vie scolaire belge, malgré ces différences.   

L’ARH. - En général, que penses-tu de la vie en Belgique?

C. - Je la trouve géniale! Et si, au début, j’avais quelques craintes de pouvoir m’y habituer, c’est le sentiment contraire qui domine: suis-je encore totalement une Américaine du Nouveau-Mexique? L’empreinte belge est un peu en moi, maintenant! Ainsi, j’ai été rapidement marquée par la convivialité et la sociabilité en Belgique. De nombreuses personnes visitent leurs amis, ont des relations d’amitié au quotidien et prennent le temps de « boire un verre » ou prendre le goûter ensemble pour évacuer le stress de la journée. Les relations avec les vrais amis de la famille sont aussi plus développées que chez nous. De plus, j’ai le sentiment que le temps libre, en Belgique, est là réellement pour décompresser, ce qui me fait penser que le rythme de vie est plus calme, moins stressant ici.

L’ARH. - Que retiendras-tu surtout de notre école, et aussi de notre pays, quand tu rentreras aux États-Unis?

C. - Surtout, je conserverai le souvenir de la gentillesse des Belges. En marchant dans la rue, il n’est pas rare de se saluer au quotidien, de s’échanger un service et le « Comment ça va? » est vraiment sincère. On se sent bien parmi la population dès les premiers contacts. Je me souviendrai aussi des petites ruelles, des jolies citadelles (quasiment une par ville!), de l’odeur des gaufres et des frites dans les rues. Et je ne parle pas du côté pittoresque de vos campagnes. Vous devez savoir d’ailleurs que je me ferai votre ambassadeur outre-Atlantique pour bien dire que le chocolat belge est meilleur que le suisse, que vous avez inventé les frites et que le filet américain existe bien, contrairement à chez nous! Je serai triste de quitter mon pays d’accueil… ◼︎

      Quant à nous, nous remercions Cécilia pour sa gentillesse, sa participation aux projets initiés par l’Athénée et l’occasion qu’elle nous a offerte de lui faire découvrir notre culture. Nous lui souhaitons tout le bonheur possible dans ses futures études et la vie professionnelle qu’elle aura choisie.                  

Cécilia au Nouveau-Mexique ou… à Pairi-Daiza, mais pas lors d’une excursion en Ardenne!

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L’État du Nouveau-Mexique, aux États-Unis, est voisin de celui du Texas, à l’est. Sa forme correspond globalement à celle d’un carré de 550 km de côté pour une population d’un peu plus de 2 millions d’habitants. (carte Wikipédia)

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